La reprise se confirmerait en 2016 et en 2017 avec une croissance de + 1,5 % sur chacune des deux années, soutenue par la demande intérieure. Ce scénario de croissance est identique à celui du Programme de stabilité. L’activité resterait toutefois pénalisée par la détérioration de l’environnement international en 2016 (en lien notamment avec les incertitudes liées à la procédure de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne) mais celui-ci serait en revanche plus porteur en 2017 notamment grâce au rebond de la demande des économies émergentes et au rebond américain. Ainsi, si la demande mondiale adressée à la France décélérerait à + 2,7 % en 2016 (après + 3,9 % en 2015), elle accélérerait ensuite à + 3,6 % en 2017.

Après trois années d’accélération et un très fort dynamisme en 2015 du fait de la dépréciation notable du change et des mesures de soutien à la compétitivité notamment, le commerce extérieur serait moins porteur mais resterait soutenu par les mesures de baisse du coût du travail ainsi que par la reprise progressive de la demande extérieure.

De son côté, la demande intérieure resterait vigoureuse, sous l’impulsion notamment de la demande des ménages. La consommation des ménages resterait en effet dynamique compte tenu de la progression de l’emploi marchand grâce à la reprise de l’activité et sous l’effet des mesures de politique économique (CICE, Pacte de responsabilité et de solidarité, prime à l’embauche dans les PME), mais également de la progression des revenus de la propriété. La politique de modération fiscale à l’œuvre depuis 2014 et les mesures de baisse de l’impôt sur le revenu soutiendraient également le pouvoir d’achat des ménages. Au total, après un très net redressement amorcé en 2013, le pouvoir d’achat progresserait encore vivement en 2016 (+ 1,9 %) et 2017 (+ 1,5 %).

L’investissement des ménages dans la construction (+ 0,4 % en 2016 puis + 2,6 % en 2017 après – 0,8 % en 2015) serait un facteur d’accélération progressive de l’activité. Il serait en particulier soutenu par l’élargissement du prêt à taux zéro. Du côté des entreprises, l’investissement hors construction (+ 4,9 % en 2016 et + 4,5 % en 2017 après + 3,7 % en 2015) a progressé depuis 2012 et resterait à un niveau élevé en 2017 sous l’effet des mesures de politique économique et de la restauration des marges des entreprises (32,0 % en 2016 et 2017 après 31,4 % en 2015).

Compte tenu de la poursuite de la baisse du prix du pétrole en début d’année, l’inflation – qui s’inscrit dans une baisse continue depuis 2012 – serait quasi-nulle en 2016 (à +0,1%) et se redresserait progressivement en 2017 (+ 0,8 %).

Enfin, l’emploi marchand serait tiré à la hausse par la reprise de l’activité et bénéficierait des politiques actives en faveur de l’emploi : la dynamique de créations d’emplois observée en 2015 s’est confirmée sur les premiers trimestres de l’année 2016 et devrait légèrement accélérer aux trimestres suivants. Au final, près de 120 000 emplois pourraient être créés en moyenne annuelle en 2016, soit la plus forte hausse observée depuis 2007. En 2017, l’évolution de l’emploi salarié marchand accélérerait par rapport à 2016 (+ 160 000 postes en moyenne annuelle). Le CICE et le Pacte de responsabilité et de solidarité participeraient significativement à cette progression marquée de l’emploi. La mise en place de la prime à l’embauche dans les PME permettrait quant à elle de créer 35 000 emplois en moyenne annuelle en 2016 et 60 000 de plus en 2017. Par ailleurs, grâce notamment aux contrats aidés annoncés pour le second semestre, l’emploi dans le secteur non marchand continuerait de progresser en 2016 avant de se stabiliser en 2017.




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